Une rencontre entre chefs [pv cassis]

Je me réveilla en sursaut après avoir fait un mauvais rêve. On pouvait voir un beau lever de soleil à l'horizon. Tous les matins, tous les soirs, ce spectacle s'offrait à nous, le ciel passant par les couleurs roses, orange, bleu évidemment.
Ce matin j'étais un des premiers lapins à m'être réveillée. Je me lève donc et sortis du camp en douce pour ne pas réveiller mes camarades. Je traversa mon territoire, voyant de la laitue ainsi que d'autres plantes très alléchantes. Mes quatre pattes me guidèrent à la prairie aux coquelicots. Arrivée dans cette prairie, j'admire, comme je l'avais fait un nombre incalculable de fois le paysage. A perte de vue s'étendait une prairie verte et rouge. Je continua de marcher encore un peu et là, je stoppa net. Je sentis une odeur. D'un autre lapin. Du clan des fraises !
Je me cacha aux milieux d'un taillis d'herbes hautes et de coquelicots et j'attendis pour voir la réaction de l'autre rongeur. Et en regardant un peu je vis que le lapin était noir et blanc. Je compris. Cassis Celeste, le chef ! Et puis finalement je sortis de ma cachette. Si je me cachais, ça n'allait pas faire bonne impression à l'autre chef face à moi. Et je lui dis, d'un ton amical :

-Bonjour, que fais-tu ici ?

J'avais décidé de faire une rencontre amicale. Pourquoi chercher la bagarre si on peut se faire des amis ? Elle me répondit gentiment :

-Salutation, je me proméne et toi ?

et je lui répondis :

-Un peu comme toi, je suis venue me dégourdir les pattes. Enfait je suis venue ici spécialement car j'adore regarder ce magnifique paysage de plaines verte et rouge ! Pas toi ? Sinon tout se passe bien pour ton clan ?

Je me demandais pourquoi la lapine était venue ici, à la prairie des coquelicots, alors que, c'était bien connu, le clan des fraises préférait aller dans la forêt ! Enfin, il n'y avait sans doutes aucunes raisons.

-Moi je suis venu pour prendre quelque herbe fraiche, mon territoire regorge de fruits rouge mais les plantes vertes y son rare. Sinon tous ce passe bien a part que le clan des Démons a tué beaucoup de mes combattant et que l'hiver approche ... et toi, tous se passe bien ?

Je vis son pelage se hérrisser
Ah oui c'est vrai que dans la forêt, les plantes vertes étaient rares. Nous-même, le clan de la laitue, nous allons parfois dans la forêt pour ramasser quelques fruits rouges ou plantes exclusives de la forêt.
Ah ! Elle avait raison d'évoquer le clan des démons. Mon clan subit ses attaques lui aussi.

- Et bien... nous aussi subissons la fureur du clan des démons. Quelques un de mes combattants sont morts... .C'est vrai que c'est un clan de chats sanguinaires ! Vivent-ils pour tuer, ou tuent-ils pour vivre ? Telle est la question...
Sinon la nourriture commence à se faire rare chez nous, comme tu l'as dit l'hiver approche...

Pourvu que ce clan sanguinaire ne fasse pas disparaitre l'existence des quatre clans ancestraux. S'il le faut, nous nous allierons pour le repousser, mais nous ne pouvons pas le laisser gagner du territoire !

Je vis Cassis Celeste réfléchir. Et puis elle me dit :

- -Je vais prendre beaucoup d'herbre pour en raporter à mon clan !
Tu devrais faire de même...

Pour qui elle se prend cette lapine de me dicter ma conduite ? Je sortis les griffes. Et puis je me rendis compte que ce n'était enfait qu'un conseil. Je rentra mes griffes. Après tout, la chef était amicale et voulait juste me dire un conseil.
C'est vrai que quelques plantes en plus ne pourraient pas faire de mal. Le soigneur en aura sûrement grandement besoins. Mais en même temps, j'en avais sur mon territoire de ces plantes. Pas beaucoup mais il y en avait.
Je repensa à mon trajet aller. Il me semble que je n'avais vu que très peu de plantes qui se trouvent ici en abondance.
Alors, en guise de réponse, je commença à cueillir des plantes, médicinales ou comestibles. Et je lui murmura :

- Merci, je n'y aurai pas pensé sinon. Il faut qu'on se prépare pour l'hiver

Ah l'hiver. Ce que je n'aimais pas cette saison !
Pour que notre vie, à nous les lapins soit parfaite il faudrait rassembler deux conditions. L'une possible, mais l'autre non.
Que l'été règne tout le temps ainsi les plantes seraient abondantes, et que le clan des démons se fasse anéantir. Qu'il n'existe plus...

Myrtille Céleste allait ramasser quelque plantes.
Elle parla doucement :

- Merci, je n'y aurai pas pensé sinon. Il faut qu'on se prépare pour l'hiver

La lapine noire et blanc aux oreille tombantes ne répondit pas, elle se contenta de chercher une plante comestible.
Elle trouva une belle plante verte bien fraiche.
Pour ne pas l'abimer, elle creusa la terre et coupa la plante au niveau de la racine.
Elle sentit une odeur duce et familière.
Elle se retourna et vit un buisson remplit de fruit rouge.
Elle en cuilla une bonne partie.
Elle les mit à côté de la plante et chercha d'autre plante comestible.
Au final, elle réussit à avoir cinq plantes et une bonne dizaine de fruit rouge.
Elle se retourna vers Myrtille Céleste pour voir ou elle en était.
Elle s'asseya et attendit.

Je chercha des plantes à l'odeur alléchante. J'en trouva une bien fraiche que je coupa avec mes dents en faisant bien attention à ne pas arracher la racine pour que la plante puisse repousser. Je coupa aussi quelques feuilles que je savais médicinales.
Je me retourna pour voir ce que faisait Cassis Celeste et je vis qu'elle aussi était en train de couper des plantes. Elle se dirigeait vers un buisson de groseilles et en cueilla une bonne dizaine.
Le clan de la laitue n'aime pas trop les fruits rouges alors je les lui laissa. Enfait, mon clan en a déjà mangées pendant les famines. Évidemment, il vaut mieux manger quelque chose que l'on aime pas plutôt que de ne rien manger du tout.
Je me remis à cueillir des plantes. A la fin j'en avais une bonne dizaine au moins. Je me retourna encore une fois et je vis que le chef du clan des fraises était assise et m'attendait. Alors je lui dis gentiment :

-C'est gentil de ta part de m'attendre. J'ai fini de cueillir mes plantes. On peut repartir dans nos territoires respectifs. On peut faire le chemin ensemble jusqu'à la frontière si tu veux.